C’est bientôt la rentrée scolaire.
Cela vous met dans quel état ?
Comment se sent votre adolescent·e à l’idée de reprendre le chemin de l’école ?
Même si la plupart d’entre eux vivent de façon plutôt positive la reprise des cours, cela reste un moment qui peut vite devenir angoissant.
Une bonne dose de stress pour les enfants et pour les parents.
Après deux mois passés au rythme des vacances, il est parfois difficile de reprendre la cadence scolaire.
Les préoccupations des parents seront généralement : « Comment réorganiser cette période mouvementée ? », « Comment faire pour que mon enfant se lève et soit à l’heure ? », « Comment motiver mon enfant dans son implication et sa réussite à l’école ? », « Est-ce que mon enfant n’aura pas trop de problèmes et s’épanouira cette année ? ».
Pour les ados, c’est différent. L’anxiété vient d’ailleurs : « Qui seront mes profs ? », « Est-ce que je vais retrouver mes potes ? / est-ce que je vais me faire des potes ? ».
Sans oublier toute cette dimension de pression liée à la performance : les bonnes notes, les échecs, les relations, les activités parascolaires.
Une sacrée charge mentale tout ça…
J’ai envie de vous aider à faire cette transition un peu plus en douceur.
Voici 15 conseils issus de recherches en pédagogie, en neurosciences et en psychologie.
Des techniques que j’aime proposer lors de mes coachings scolaires et parentaux.
Sans négliger l’aspect pratique et organisationnel, vous allez très vite vous rendre compte que je favorise la gestion émotionnelle, relationnelle, la coopération et surtout la bienveillance.
Beaucoup de bienveillance.
Je vous propose de prendre le temps de découvrir ces stratégies et d’identifier celles qui pourraient vous aider et faciliter le retour de vos enfants à la vie scolaire.
Si vous prenez la peine de tester et d’appliquer en famille certaines de ces astuces, vous parviendrez à faire diminuer les ressentis désagréables que cette nouvelle rentrée pourrait provoquer chez votre ado ou chez vous.
Partons du principe que de toute façon personne n’est vraiment prêt à reprendre le rythme scolaire, que c’est le cas dans (presque) toutes les familles mais qu’il faudra malgré tout y passer.
Autant essayer d’y apporter un peu de simplicité, de légèreté et de plaisir, non ?
Vous pourriez commencer à parler de façon très positive de la rentrée scolaire avec votre enfant.
L’idée est que votre engouement pour le commencement de cette année scolaire soit communicatif.
Les enfants perçoivent très souvent les émotions de leurs parents.
Si votre propre scolarité reste une mauvaise expérience, que vous n’avez aucune estime pour certains des enseignants de votre enfant, que devoir gérer la logistique des lunchs, devoirs et autres activités vous décourage par avance… N’oubliez pas que cela reste VOTRE vécu et VOTRE ressenti.
Et si cela peut vous rassurer, ce sont des sensations normales et légitimes.
Mais si vous les communiquez à votre ado, cela aura, inévitablement, un impact (négatif…) sur son attitude à école.
Évitez d’en parler en sa présence.
Gardez vos craintes, vos angoisses et votre pessimisme pour les longues conversations avec vos amis.
Cela ne signifie pas qu’il faut dire à nos enfants que tout sera simple, facile et merveilleux.
Parlez plutôt de vos bons souvenirs d’école, des projets auxquels il/elle participera, de ses activités, des nouvelles choses à apprendre (et de leurs utilités….) des nouvelles personnes qu’elle/il pourra rencontrer.
Votre optimisme et votre enthousiasme seront une aide et un soutien précieux.
Voici quelques grands classiques de la rentrée sur lesquels je ne m’étalerai pas, mais qu’il est toujours important de rappeler.
Savoir d’où l’on vient pour choisir où l’on va.
En prenant conscience de ce qu’ils ont déjà acquis et des améliorations à faire, cela augmente l’autonomie, la motivation et la confiance de vos ados.
Prenez un moment avec votre ado en tête-à-tête.
Un espace dans lequel vous vous sentez bien à deux.
Pendant une ballade, en buvant un verre dans un chouette endroit, à la maison,…
Assurez-vous qu’elle/il soit disponible pour parler.
Faites le point ensemble sur l’année traversée.
Rappel important : forcer le dialogue avec des adolescents peut provoquer totalement l’effet inverse. Se sentant coincés, le risque est de les voir s’énerver et se renfermer.
On évite donc la force et l’intrusion.
Vous pourrez lui poser quelques questions :
Vous pourrez l’aider en soulignant ce que vous aurez pu observer chez votre enfant au cours de l’année écoulée.
Toute cette conversation sera remplie de bienveillance, de non-jugement et de calme.
Même si vous n’êtes pas toujours d’accord avec tout ce que votre ado pourra vous dire…
En fixant des objectifs précis et clairs, on avance plus vite, on est plus motivé, on fait diminuer le stress, ça aide à faire des choix, à passer à l’action et à prendre ses responsabilités.
C’est valable pour tout le monde. Parents et enfants
Se fixer des objectifs, c’est un peu comme rentrer une adresse dans un GPS.
C’est plus facile pour arriver à destination.
Demandez à votre adolescent de réfléchir à la façon dont il/elle pourra améliorer et optimiser l’année qui arrive.
Peut-être que cette année, elle/il aimerait essayer un sport, se faire de nouveaux amis, améliorer sa méthode de travail pour l’école, prendre des cours de théâtre ou rejoindre un groupe de passionnés du Japon.
Attention cependant à ne pas sélectionner trop d’objectifs en voulant tout changer et tout faire d’un coup (c’est le fameux syndrome des bonnes résolutions du nouvel an.)
Le risque est de se décourager et de ne finalement rien faire.
Encouragez votre ado à en choisir quelques-uns. Ceux qui lui tiennent le plus à coeur.
Demandez-lui de les noter et de les mettre bien en vue dans différents endroits (dans son téléphone, dans sa chambre, dans les toilettes).
C’est pas mal d’avoir un petit rappel quotidien des choix que l’on a fait.
C’est encore mieux si ce ne sont pas nos parents qui nous le rappellent…
Prenez, de temps en temps, des nouvelles de la progression de ses défis (en évitant un maximum le ton du reproche ou l’ironie).
N’hésitez pas, si nécessaire, à lui proposer votre aide.
« Si on m’impose, je m’oppose.»
Ça pourrait être un des grands slogans de l’adolescence.
Pour éviter de devoir jouer les grands méchants parents toute l’année, on va les impliquer dans le processus de préparation et d’organisation.
On leur demande de faire des propositions, de faire des choix et de poser des engagements.
On va aussi leur expliquer nos choix, nos impératifs et nos envies.
Faisons confiance à nos enfants. Ils sont (presque) grands.
Même s’il faudra répéter souvent d’aller voir dans le planning…
Ils auront certainement plein d’idées et de solutions.
Un autre slogan de l’adolescence ?
« Si on m’implique, je m’applique »
Maintenant que le terrain a été préparé, c’est l’heure de le composer ce fameux planning.
Connaitre à l’avance son emploi du temps, aide à diminuer le stress.
On pourra alors, avec nos enfants, établir un horaire avec un temps réservé pour : les loisirs, les autres activités, le travail scolaire, les repas, du temps en famille, du temps libre, le sommeil, …
On affichera cet horaire de façon bien visible dans une pièce commune et aussi dans leur chambre.
Sans vouloir être défaitiste, c’est un des conseils les plus compliqué à mettre en pratique.
Pour s’épargner le stress du changement de rythme brutal, l’idéal serait, de revenir en douceur à une routine calée sur un horaire scolaire quelques jours avant la rentrée.
Dans la mesure du possible, commencez 15 jours avant la rentrée.
D’expérience, c’est rarement faisable.
Les quelques jours la précédant feront très bien l’affaire.
Comment faire ?
C’est vrai que le retour des horaires stricts de l’année scolaire peut être brutal pour les enfants et les parents.
Ce changement de rythme est difficile pour tout le monde.
Prenez le temps qu’il faut pour faire la transition et pour retrouver des habitudes.
Et surtout pas de pression.
Acceptez que tout ne soit pas directement parfait.
Vous le savez certainement, bonne humeur et détente font souvent des miracles.
À la fin des vacances, nos enfants sont souvent remplis d’énergie avec l’envie de se lancer dans tout un tas d’activités.
Sans les priver de s’épanouir dans leurs occupations favorites, assurons-nous de laisser de vrais temps libres dans leurs horaires.
Des moments où ils/elles pourront simplement ne rien faire : lire, se reposer, écouter ou jouer de la musique, jouer, passer du temps avec leurs amis, …
Juste pour le plaisir et sans obligation de performance.
L’école est un des piliers de la vie de nos enfants.
C’est évident.
Mais c’est loin d’être le seul.
Il en existe plein d’autres très importants également : leurs relations familiales, leurs relations amicales et amoureuses, leurs loisirs, leur bien-être physique et mental, leurs expériences, leur temps libre, …
Si on modifie complètement toutes leurs habitudes, juste parce que c’est la rentrée scolaire, ils risquent de percevoir l’école comme un énorme monstre pénible et ennuyant qui vient gâcher leurs plaisirs.
Alors remettons l’école à sa (juste) place.
Et entre nous, j’ai quelques doutes que ce soit au centre de la vie de nos enfants.
À vouloir trop pousser nos enfants, cela risque d’engendrer des blocages psychologiques.
Nos ados sont déjà sous pression en permanence.
Les profs, les relations sociales et amoureuses, les changements physiques et mentaux, sont des gros facteurs de stress.
Si nous en rajoutons, ils se sentiront sous contrôle.
Cela créera des tensions inutiles et l’ambiance à la maison va forcément se dégrader.
La performance cela s’apprend. Et comme tout apprentissage cela demande du temps.
Alors, on leur laisse du temps.
On les soutient.
On les encourage.
On les écoute.
On les pousse. Un peu. Beaucoup. Passionnément. Pas du tout. (ça dépend de votre enfant.)
On essaye de ne pas agir selon nos peurs, mais plutôt selon leurs besoins.
Et surtout (je sais que je me répète) on leur fait CONFIANCE.
N’oublions pas que le plaisir que prendra notre ado avec ses projets, ses passions et ses amis sont tout aussi importants à son épanouissement (si pas plus…) que sa réussite scolaire. (oui, ici aussi, je me répète…)
L’école peut générer pas mal de petites ou grandes inquiétudes et d’anxiété chez nos enfants.
Il est même possible que votre ado n’ait pas du tout envie de retourner en classe. (il faut juste s’assurer que ce n’est pas que de la flemme.)
Notre boulot de parent va être de les aider à exprimer leurs préoccupations et leurs angoisses.
Ensuite, cela demande beaucoup d’écoute et d’attention.
Surtout, il faut éviter d’ajouter du stress au stress qu’il/elle subit déjà.
Même si la réussite et l’implication scolaire de votre ado font partie de vos priorités de parents, ce n’est vraiment pas le bon moment pour lui mettre la pression.
Vous avez toute l’année pour lui partager vos attentes.
Concrètement, comment faire pour aider nos ados ?
Rappel important : s’assurer que c’est le bon moment pour eux de parler et surtout ne pas forcer le dialogue.
Avec une écoute attentive et respectueuse, votre enfant comprendra que vous vous préoccupez vraiment de ce qu’elle/il ressent et comprendra qu’il/elle peut compter sur vous.
Cela renforcera durablement la qualité de vos relations.
Sujet vaste et compliqué
Équilibre instable….
Exploration de tous les instants.
Trop proche d’eux, nos ados se sentent étouffés.
Trop loin, ils se sentent abandonnés.
Le ressenti des adolescents, leurs besoins et leurs demandes peuvent être très variables.
Pas simple pour les parents de s’y retrouver et de trouver leur place.
Ça demanderait plusieurs articles rien que pour en parler.
Voire un livre entier. Plutôt une encyclopédie…
Mais voici une astuce qui a fait ses preuves et que j’aime particulièrement.`
Demandez à votre enfant régulièrement ce qu’il attend de vous.
La place qu’il aimerait que vous occupiez, ce qu’il aimerait que vous fassiez différemment.
Cela ne veut pas dire que vous devez exaucer tous ses souhaits.
Vous n’êtes pas un génie sorti d’une lampe.
Cela vous donne juste des repères pour mieux vous positionner et tenter de faire un mélange entre vos envies éducatives et ses demandes/besoins.
En lui posant ces questions, votre ado risque d’être bien plus réceptif à vos demandes (et vos exigences).
Comme dans toute relation, les attentes et les demandes sont inévitablement réciproques.
Vous avez peur d’être trop « à l’écoute », trop laxiste ou au contraire trop « dur » ?
Je vous entends me dire :
Comment trouver le juste équilibre ?
Sincèrement, je n’en sais rien.
J’ai bien quelques idées, mais je n’ai pas de recette miracle.
Je peux juste vous proposer d’essayer de pratiquer dans votre relation avec votre ado une petite boucle d’action :
Communication – Négociation – Analyse – Optimisation
C’est d’une efficacité redoutable et cela renforce les liens.
Planifiez avec vos ados des activités amusantes sur les quelques derniers jours des vacances.
C’est le moment de profiter des ultimes plaisirs que les vacances pourront vous offrir.
À faire en famille ou avec leurs amis :
Prendre soin de son bonheur sur ces derniers jours d’été, va l’aider à oublier que les vacances sont presque finies et ça repoussera le stress et les préoccupations de la rentrée.
On n’est pas des surhumains aux super pouvoirs.
Hélas.
Les parents parfaits n’existent pas.
Heureusement.
On oublie trop souvent de demander de l’aide.
Par peur de déranger, par fierté ou par peur d’être redevable…
Ça vous parle un peu ?
Cela peut être un petit réseau d’entraide avec les autres parents de la classe de nos enfants ou un coup de main des grands-parents ou de nos amis.
Vous pourriez également faire appel à un coach scolaire, un prof particulier, ou un spécialiste (psy, orthophoniste, ….) en fonction bien sûr des nécessités.
Parfois, un petit coup de pouce peut vraiment débloquer des situations qui nous semblaient sans issue.
Ça vaut la peine d’essayer et d’alléger un peu notre charge mentale de parents, non ?
Il est difficile de ne pas se comparer aux autres.
Remettre en question ses choix, ses actions, ses émotions, c’est le chemin parfait pour augmenter son stress et pour s’auto-dévaloriser.
Ce n’est utile ni pour vous ni pour votre ado.
Même si tout n’est pas parfait, cette rentrée sera une réussite.
Faites-vous confiance.
Faites confiance à votre enfant.
J’espère sincèrement que ces quelques conseils rendront plus simple et plus agréable la rentrée scolaire de votre ado.
Vous l’aurez compris, avec un peu de dialogue, d’écoute d’organisation, d’anticipation et de bienveillance, vous arriverez à faire de cet événement un moment positif et agréable.
Mais ce n’est pas toujours simple de dialoguer avec nos ados. Nous devons déployer des trésors de délicatesse et de patience.
Nous serons tour à tour leur coach, leur guide, leur pire ennemi, un poseur de cadre et de limites, un prof, un confident et nous endosserons encore bien d’autres rôles.
Si cette année vous vous sentez dépassé·e ? Pas grave, essayez d’appliquer juste un seul de ces conseils.
Un petit pas est bien plus bénéfique que ne rien faire du tout.
Si cela peut vous consoler, dites vous qu’il vous reste encore un tas de rentrées scolaires à optimiser.
C’est une chose que j’aime rappeler, lors de mes séances de coachings aux parents qui se font beaucoup de mal en se mettant une pression folle :
Faites du mieux que vous pouvez avec les moyens que vous avez.
L’objectif n’est pas de devenir un parent parfait.
Ni même d’être un moins mauvais parent.
Le but est simplement de s’améliorer et de devenir un peu plus efficace.
En invitant nos enfants à adhérer à cet état d’esprit.
Sans jamais perdre de vue le plaisir et la légèreté.
Je vous souhaite, à vous et à vos enfants, une formidable rentrée scolaire et une très belle année.
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